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Donas. L’avant-gardiste belge

Exposition
05.03 – 05.06.16

GOUDENEEUW TV4

En 2016 le Musée des Beaux-Arts de Gand (MSK) présentait la première grande exposition à être consacrée à cette artiste hors du commun. L’exposition consistait d’une grande collection d’œuvres d’origines privées, y-compris quatre pièces exceptionnelles venues de la collection moderniste de Katherine Dreier, Yale University Art Gallery, New Haven.

Une artiste issue de la bourgeoisie
Peu après la fin de la Première Guerre mondiale, l’énigmatique « Tour Donas » connaît une carrière éclair autour de l’Europe et aux États-Unis. Derrière ce pseudonyme se cache Marthe Donas (1885-1967), la seule femme artiste belge de l’avant-garde internationale.

Marthe Donas est née à Anvers au sein d’une famille bourgeoise. Malgré l’interdiction absolue de son père, Donas fréquente l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers, puis étudie à Dublin. En 1916, elle s’installe à Paris, où elle s’initie au cubisme.

Une carrière internationale
Donas travaille dans l’atelier du sculpteur ukrainien Alexandre Archipenko, où elle côtoie les grandes figures du monde international de l’art. Elle expose en compagnie d’artistes célèbres comme Théo Van Doesburg, Picasso, Modigliani, Fernand Léger, Mondrian et Sonia Delaunay, qui exercent une profonde influence sur son œuvre.

En 1920, elle présente 35 œuvres à la prestigieuse galerie berlinoise Der Sturm. L’Américaine Katherine Dreier fait l’acquisition de 4 de ses peintures et d’un dessin à l’encre, qui s’ajoutent à son impressionnante collection d’œuvres d’art. La collection de Dreier et l’influence de Marcel Duchamp et de Man Ray joueront un rôle de premier plan dans la sensibilisation du public américain au travail de Donas et de l’avant-garde européenne.

La redécouverte de son œuvre
À partir des années 1960, les œuvres de jeunesse de Donas s’imposent progressivement. En Belgique et à l’étranger, on la reconnaît comme l’une des fondatrices du modernisme belge. L’exposition du MSK, la première à lui être consacrée depuis sa mort en 1967, s’articulera autour de la période la plus féconde de Donas, de la fin de 1916, date de son arrivée à Paris, à 1927, année où elle cessera de peindre pendant une longue période.