Au Musée des Beaux-Arts de Gand (MSK), l’automne 2017 était placé sous le signe de la nouvelle présentation de la collection permanente. Dix ans après la rénovation du bâtiment qui abrite le musée (2002–2007) nous jetions un regard neuf sur la collection permanente. Dans les salles permanentes, les visiteurs découvrent un nouveau parcours thématique, avec au passage une série d’acquisitions qui n’ont jamais été montrées précédemment et des interventions par trois artistes contemporains. Plusieurs salles sont temporairement inaccessibles en raison du renouvellement de la présentation de la collection permanente.
Plan 2015-2017 de réaménagement par étapes
La réinstallation de la collection du MSK a démarré en automne 2015. Sous le titre « Le Siècle d’Or revisité », les salles consacrées à l’art du XVIIe siècle dans les Pays-Bas ont été actualisées. En 2017 nous nous sommes concentrés sur l’art du XIXe et du XXe siècle, qui constitue la base de la collection du musée. L’opération s’est achevée en octobre 2017, soit exactement 10 ans après le réaménagement précédent.
Un nouveau parcours muséal
Dans la présentation actualisée, nous partons d’un parcours chronologique du néoclassicisme jusqu’à la fin du surréalisme vers 1950. De nouvelles salles thématiques sont aménagées dans ce cadre général et cherchent la confrontation entre l’ « ancien » et le « moderne ». Les autres éléments phares du parcours – particulièrement appréciés du public – sont les nouvelles salles consacrées à l’art de Laethem-Saint-Martin et de la région de la Lys, à l’expressionnisme belge et international, à l’art abstrait des années 1920 et au surréalisme. Cet aperçu a une modernité qui est encore trop peu connue du grand public.
Comme la collection gantoise est surtout renommée internationalement pour ses chefs-d’oeuvre d’artistes belges, nous avons de surcroît décidé d’aménager une série de salles monographiques. Des artistes comme James Ensor, Théo Van Rysselberghe et George Minne contribuent à dessiner le visage de la collection et continueront d’être un sujet d’étude à l’avenir.
Quand l’ancien rencontre le nouveau
L’année 1950 n’est pas une date ultime pour le MSK. Le musée, duquel est issu le S.M.A.K., a une longue tradition de collaboration avec les artistes d’aujourd’hui. Lors la réinstallation, nous intégrons de l’art contemporain à différents noeuds du parcours. À cet effet, trois artistes contemporains – Luc Tuymans, Patrick Van Caeckenbergh et Ria Verhaeghe – ont été invités à nouer le dialogue avec l’art plus ancien et à intervenir à divers endroits du musée.