Des œuvres du MSK dans des expositions internationales cet automne et cet hiver

La Grande Bleue. Peintres de la Méditerranée
Jusqu'au 7.01.24 Singer Laren

À partir de 1870 environ, la côte méditerranéenne exerce une forte attraction sur les artistes. Le littoral du Midi de la France est pour eux une sorte de paradis sur terre. Dans un isolement relatif et sous l’influence de l’intensité de la lumière, de la netteté des contours et de la vivacité des couleurs, ils empruntent de nouvelles voies sur le plan artistique. Avec comme conséquence une technique picturale moderne, un usage plus vif de la couleur et un langage formel affirmé. L’exposition se concentre sur les artistes néerlandais, les situant dans le contexte de leurs contemporains et inspirateurs français, italiens, espagnols et belges.

Avec du MSK: Midi à l'Estérel de Emile Claus, Le Chapeau de paille de Jean Van den Eeckhoudt, La Baie de Collioure de Willem Paerels en Pin parasol au bord de la mer de Théo Van Rysselberghe.

Het Kunstuur 2
Jusqu'au 14.04.24 Hasselt

Het Kunstuur offre un regard unique sur les chefs-d’œuvre d’artistes belges, datant de 1850 à 1950. Nos conteurs, des personnalités flamandes, célèbres ou moins célèbres, évoquent le lien qui les unit à l’œuvre ou l’artiste.

La nouvelle et deuxième exposition à Hasselt présentera Mansarde II de Jean Brusselmans, Reflet de lumière au matin, sur la Tamise à Londres d'Emile Claus et Louise de Léon De Smet.

Le mythe de l'Espagne. Ignacio Zuloaga (1870-1945)
Jusqu'au 4.02.24 Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung Munich

Une vaste exposition consacrée au peintre espagnol Ignacio Zuloaga a lieu à la Kunsthalle de Munich. Vers 1900, Zuloaga a représenté plus que tout autre artiste l’image de l’Espagne à l’étranger. Son œuvre est marquée par des scènes de toreros et de danseurs de flamenco, des mendiants, des sorcières et de petites gens qui évoquent l’héritage de Velázquez et Goya, des ascètes et des pénitents sous le soleil brûlant d’Espagne, ou encore la vie sobre de la population rurale. À une époque où l’industrialisation était en marche et où l’art était de plus en plus axé sur le modernisme européen, Zuloaga s’est efforcé de rester fidèle à l’« âme espagnole ». Démarche qui lui a valu un succès international.

De la collection du MSK Paysans espagnols au marché sera exposée.

Brueghel. Réunion de famille
Jusqu'au 7.01.24 Het Noordbrabants Museum ’s-Hertogenbosch

Dans l’histoire de l’art, la famille Brueghel est incontournable. Deux siècles durant, les peintres ayant pour patronyme Brueghel – parfois aussi orthographié Bruegel – ont joué un rôle sans précédent dans l’art européen. Ils possédaient tous une technique virtuose et ont peint des compositions divertissantes et des scènes poignantes de la vie quotidienne ainsi que la beauté de la nature.

La dynastie Brueghel comporte non moins de cinq générations de peintres à succès, Pieter Bruegel l’Ancien étant sans doute le plus connu d’entre eux. Les Brueghel ont été actifs entre 1550 et 1700 et ont pratiqué presque tous les genres de peinture : depuis les paysages locaux et étrangers et les scènes de la vie quotidienne rurale jusqu’aux allégories, récits mythologiques et tableaux d’histoire, en passant par la peinture animalière et les natures mortes de fleurs.

Le MSK exposera La Danse de noces en plein air de Pieter II Brueghel et Étude de singes, de chevreuil et d'autres animaux de Jan I Brueghel.

Le monde à l’envers d’Adriaen van de Venne
Jusqu'au 21.04.24 Zeeuws Museum Middelburg

Au début de sa carrière d’artiste, Adriaen van de Venne a vécu et travaillé dix ans à Middelburg (1614-1624). Dans cette période, il a peint non seulement une série de tableaux allégoriques extraordinaires comme La Pêche aux âmes et Vue du port de Middelburg, mais aussi de petits paysages aux quatre saisons. Il a également conçu des estampes à caractère politique pour la maison d’édition de son frère Jan van de Venne, et il a illustré des livres d’auteurs comme Jacob Cats et Constantijn Huygens. Vers 1625, Van de Venne a déménagé à La Haye, où il a vécu et travaillé jusqu’à la fin de sa vie. Son œuvre a changé avec sa nouvelle clientèle. L’exposition au Zeeuws Museum de Middelburg présente, outre des prêts du Rijksmuseum, des œuvres exceptionnelles provenant d’institutions (muséales) petites et grandes et de collections particulières des Pays-Bas et d’ailleurs.

Deux œuvres de la collection MSK seront également exposées : L’Alcool n’adoucit pas les mœurs.

Grosses têtes. Bruegel, Rubens et Rembrandt
Jusqu'au 21.01.24 KMSKA Anvers

À l'automne 2023, le visage sera à l'honneur au KMSKA. Dans l’exposition Grosses têtes, le musée retrace l'évolution d'un nouveau genre, celui de la tronie. Au XVIIe siècle, l'intérêt pour la tronie, mot ancien signifiant visage, est à son apogée. Des artistes tels que Pierre Paul Rubens, Rembrandt et Johannes Vermeer déploient toute leur habileté pour peindre le visage. Les tronies sont souvent des œuvres de petite taille, prodigieusement peintes, dessinées ou gravées. C’est dans ces œuvres intimistes que nous rencontrons au plus près l'artiste.

Pour cette exposition, le KMSKA réunit 76 chefs-d'œuvre, nationaux et internationaux, dont deux œuvres de la collection du MSK : Études de la tête d'Abraham Grapheus de Jacob Jordaens et Le Portement de croix de Jérôme Bosch (?)* qui quittera le musée pour la première fois depuis 70 ans.

* la paternité de l’œuvre est controversée

Daring Visions. George Minne and Léon Spilliaert. From Symbolism to Expressionism
Jusqu'au 3.03.24 Clemens Sels Museum Neuss

L’exposition Daring Visions explore les univers fascinants et mystérieux des symbolistes George Minne (1866-1941) et Léon Spilliaert (1881-1946). Les œuvres de ces deux pionniers du modernisme marquent le passage du symbolisme à l’expressionnisme. La vaste collection symboliste allemande permet de jeter un regard surprenant sur cette époque d’innovation en Belgique. Au départ de quelque 70 sculptures et tableaux issus de collections allemandes et internationales, Daring Visions étudie l’influence de Minne et de Spilliaert sur l’art du xx^e siècle.

Du MSK exposé: Le petit blessé, Mère éplorée, Études de six jeunes agenouillés et Étude pour 'La Fontaine des agenouillés' de George Minne et La Silhouette du peintre de Léon Spilliaert.

Rare et indispensable. Chefs-d'œuvre des collections flamandes
Jusqu'au 25.02.24 MAS Anvers

En l'honneur du 20e anniversaire du décret sur les chefs-d'œuvre flamands des œuvres de Magritte, Bacon, Ensor, Moore, Jordaens, Rubens et d’autres noms mondialement connus seront exposés au MAS à l'automne. L'exposition « Rare et indispensable » présente une sélection unique de la liste des chefs-d'œuvre flamands. Les œuvres d'art que vous devriez autrement parcourir toute la Flandre pour les voir, ou qui ne sont même jamais accessibles au public, peuvent désormais être temporairement admirées en un seul endroit.

Pas moins de huit œuvres du MSK seront exposées : Perspective II. Le Balcon de Manet de René Magritte, Portrait de Giovanni Paolo Cornaro de Le Tintoret, Portrait d'un cleptomane de Théodore Géricault, La Lecture par Emile Verhaeren de Théo Van Rysselberghe, Autoportrait de Josse Sébastien Van den Abeele, Portrait de Marguerite Van Mons de Théo Van Rysselberghe, Saint Jacques le Mineur de Jean Delcour et Saint François d'Assise recevant les Stigmates de Peter Paul Rubens.

Rose, Rose, Rose à mes yeux. James Ensor et la nature morte en Belgique de 1830 à 1930
Jusqu'au 14.04.24 Mu.ZEE Ostende

En Flandre, l’année 2024 sera consacrée à James Ensor. Cela fera en effet 75 ans que le maître ostendais est décédé. Mu.ZEE contribue à lancer cette année particulière avec Rose, Rose, à mes yeux ! James Ensor et la nature morte en Belgique 1830-1930, la première exposition entièrement consacrée aux natures mortes d’Ensor. L’exposition suit l’évolution de l’œuvre d’Ensor et de l’histoire de la nature morte en Belgique. Une trentaine d’œuvres d’Ensor provenant de collections publiques et privées belges et étrangères côtoieront 120 natures mortes pour la plupart inconnues, rarement ou jamais exposées, qui illustrent le développement du genre pictural en Belgique (Antoine Wiertz, Marie de Bièvre, Louis Thévenet, Marthe Donas, Rik Wouters, Jean Brusselmans,…). Une attention particulière sera également accordée à des artistes peintres complètement oubliées, comme Alice Ronner et Georgette Meunier, ainsi qu’au personnage à part d’Henri De Braekeleer.

Le MSK exposera Nature morte au gibier, fleurs et fruits de Jean-Baptiste Robie, Nature morte aux ustensiles d'atelier de Louis Dubois, Ustensiles d'atelier d'Alfred Verhaeren, Nature morte aux cinéraires de Gustave Van de Woestyne et Nature morte à la mappemonde, également de Gustave Van de Woestyne.