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Written Room
Parastou Forouhar

En 2017, l'artiste iranienne Parastou Forouhar (°1962) a créé l'œuvre 'Written Room' dans le hall d'entrée du musée. Avec cette œuvre, elle souhaite encourager les spectateurs à s'interroger sur leur perception et leur traitement de la langue et de l'identité.

Une dimension sociopolitique

L'artiste iranienne Parastou Forouhar est née à Téhéran en 1962. Depuis 1992, elle fait partie de la diaspora iranienne. Elle vit et travaille à Offenbach (Allemagne). L'œuvre de Forouhar a un caractère autobiographique et une dimension sociopolitique. Sa mère était une militante, son père un ministre du gouvernement provisoire de 1979. Tous deux ont été assassinés en 1998 pour avoir critiqué ouvertement les violations des droits de l'homme commises par la République islamique.

En tant qu'immigrée, elle parle de la perte de sa langue maternelle, le farsi, qui ne vit plus que dans sa mémoire. Depuis 1995, elle a présenté ses 'Written Rooms' dans divers endroits. Avec eux, elle veut inciter les spectateurs à réfléchir sur la langue et l'identité.

'Written Room'

En 2017, Forouhar a également réalisé une peinture murale dans le hall d'entrée du musée dans laquelle elle a utilisé les caractères de l'alphabet persan. Cependant, malgré l'apparence de lisibilité, ce texte n'a pas de sens.

Ce qui semble à première vue une perte de sens peut aussi être interprété comme un langage visuel abstrait et un environnement stimulant pour l'expérience subjective. En même temps, Forouhar transmet un message sociopolitique dans son 'Written Room'. Outre son attitude critique à l'égard du gouvernement iranien et du fondamentalisme musulman, son travail aborde des thèmes universels tels que le déplacement, le genre et l'identité culturelle.

En dialogue

À la suite de "Written Room", le musée a commencé à travailler sur les thèmes de l'art et de l'identité.
Cela a conduit au développement de "En dialogue": des cartes de discussion à bas seuil pour les locuteurs non natifs.

C Michel Burez