Combat de chevaux, ca. 1902

Bien que Jean Delvin soit avant tout connu en tant que professeur d'art, il participe intensivement à la vie des expositions. Lors de ces expositions, il montre surtout son talent d'animalier. Le thème de la corrida avec ses corridas, ses banderilleros et ses picadores prédomine, tant dans les dessins que dans les peintures. Il souligne la puissance noble des animaux, dans laquelle dominent le tourment et le mouvement. Dans Combat de chevaux, il joue avec différents plans d'ombre et de lumière. Peint avec une palette dure et méridionale, le solide billet rayonne l'influence de l'impressionnisme que subit Delvin. Au Salon de Gand de 1902, l'éminent critique bruxellois Octave Maus est impressionné par la palette de couleurs chaudes du tableau : "Ce qui intéresse ce tableau, c'est avant tout la façon dont les tonnes d'air chaud sont versées dans la lumière, les forts contrastes de couleurs, l'éclat du soleil sur une scène pittoresque". Dans son exemplaire du catalogue de l'exposition, la peintre Anna De Weert, autrefois élève de Delvin, décrit le tableau comme "le clou [du salon]".